Chère Ijeawele, Féminibooks 2017

Ce mois-ci je participe au Féminibooks ! Un challenge proposé par Opalyne qui permet de faire découvrir livres et auteur.e.s à propos du féminisme (voici les facebook et twitter de l’événement pour ceux que ça intéresse). Chaque jour du mois de novembre, une booktubeuse et une blogueuse choisissent donc de mettre en avant un livre qui traite de cette thématique. Hier, Bagarang Daily a parlé de Libres ! d’Ovidie et Diglee et demain ce saura au tour de Le vent dans les pages de nous présenter son article De Sophie à Olivia, des petites filles désobéissantes en littérature de jeunesse. Côté youtube, je partage cette journée avec Croque les mots qui parlera de ces héroïnes qui nous ressemblent.

Pour ma part, voici le livre que j’ai choisi pour ce Féminibooks 2017 : Chère Ijeawele de Chimamanda Ngozi Adichie.

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« Je suis convaincue de l’urgence morale qu’il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l’égard des femmes et des hommes ». A une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l’art du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste.

Coup de cœur pour ce livre très court et synthétique qui aborde le sujet de l’éducation des petites filles et plus généralement de tous les enfants. L’égalité entre les sexes doit être intégrée dès le plus jeune âge et l’auteure réalise la prouesse d’aborder toutes les situations qui peuvent conditionner et pérenniser de vieux réflexes à l’égard des filles. Du travail de la mère au rôle du père en passant par la notion de consentement, on retrouve des mots très simples et vraiment adaptés à la petite enfance pour aborder sans détour ces sujets variés. Il amène à se questionner aussi en temps que femme sur l’éducation que l’on a reçu et les clés qui nous ont été données pour faire notre place dans cette société.

Le féminisme a encore mauvaise presse alors qu’il s’agit juste « d’un ensemble de mouvements et d’idées politiques, philosophiques et sociales, qui partagent un but commun : définir, établir et atteindre l’égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes » d’après sa définition. Beaucoup sont d’accord avec ce qu’il représente et son objectif (l’égalité homme femme donc) mais rares sont les personnes se disant féministes. Bien sûr, il y a différents courants, différentes perspectives et différentes opinions dans ce mouvement complexe mais je pense qu’un livre comme celui-ci est un très bon point de départ pour aborder les thèmes principaux du féminisme, comprendre les mécanisme insidieux de conditionnement auxquels on a affaire tout en restant sur le volet du quotidien mettant en avant des exemples auxquels on est tous confrontés (la répartition des taches ménagères, le rapport au travail, le consentement). Et le fait qu’il soit si court (80 pages, avec peu de mots par page) permet vraiment de le conseiller à tout le monde !


En résumé :

  • Les points positifs : tout est parfait, le thème, le style, le nombre de pages, les exemples concrets…
  • Les points négatifs : aucun
  • Ma note : 10/10

 

 

2 réflexions sur “Chère Ijeawele, Féminibooks 2017

  1. Pingback: leventdanslespages

  2. Haha, j’avais moi aussi beaucoup aimé ce petit essai, parfait pour une introduction en douceur.
    En revanche, je regrettais qu’il n’y ait pas un équivalent pour les petits garçons. Eclairer les jeunes filles, c’est très bien. Éveiller aussi les petits garçons, c’est mieux. Mais ce sera sans doute pour un deuxième petit essai ;).

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